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J'ai marché en terre africaine

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15 février 2023

Suite et fin

Presque 10 ans, déjà...

Je n'avais pas terminé le récit de cette aventure pour plusieurs raisons.

La première, c'est qu'on m'a dit que si on ne me connaissait pas, on aurait pu penser que je fabulais.

Et bien non, je n'invente rien, je n’exagère rien et je suis une poisseuse. C’est comme ça. Heureusement que ça venait d’une personne positive, qui me connaît et que j’apprécie, sinon j’aurais été très vexée et elle ne serait plus ma copine.

La deuxième raison, c’est que la turista dont je parle plus haut s’est aggravée. Je n’ai pu consulter qu’à mon retour en France, soit 15 jours après. Et ma généraliste en congés…

Il a fallu faire des examens, qui se sont perdus en route, pour finir par être retrouvés : verdict salmonellose.

La remplaçante me prescrit un antibiotique qui ne fait pas effet.

Le temps passe, et pendant ce temps, la salmonellose balançait des bactéries à tout va dans mon corps.

Un matin, je me retrouve avec un pied douloureux. Au fil de la journée, la douleur s’intensifie et le pied enfle, enfle…

Dans la nuit, je finis aux urgences tellement la douleur était intense (et croyez moi, je préfère faire l’autruche et attendre que ça passe plutôt que d’aller aux urgences). Christophe devait me porter, je ne pouvais pas marcher.

L’urgentiste diagnostique la goutte. On change d’antibiotique.

3eme jour, ce sont les 2 pieds qui enflent et qui sont douloureux. Je marche en béquille et je vais aux toilettes en glissant sur un coussin.

Je reconsulte, 3eme médecin. La salmonellose est à traiter en priorité. On me change une nouvelle fois d’antibiotique. Le temps passe et la douleur reste.

Les jours suivants, la turista diminue, mais ce sont les poignets qui sont attaqués. Je ne peux même plus me servir des béquilles.

J’ai téléphoné à l’hôpital, service des maladies infectieuses et tropicales : je me suis fait jetée comme une malpropre. Pas de renseignements par téléphone si je ne suis pas médecin. Si je veux un rendez-vous ? bien sur… rien avant octobre !

Je retourne voir la collègue de ma généraliste, peu empathique, qui s’énerve et me dit de mettre de la glace si j’ai mal !

Sérieusement, j’ai cru que j’allais y rester. Que j’allais partir les pieds devant, que tout le personnel médical s’en foutait, et sans que personne ne sache ce que j’avais.

Outre les pieds, les poignets, les genoux, c’est au dos que je commence à avoir mal.

C’est le médecin de Denis qui faisait partie du voyage, qui trouve la solution : la salmonellose balance des bactéries et ça a déclenché une arthrite réactionnelle.

Enfin quelqu’un qui pose un diagnostique. Quel soulagement...

 Pour faire bref, j’ai fini par être hospitalisée pour une semaine.
1er jour pirse de sang, 7 tubes
2eme jour : radio des pieds
3eme jour : re-prise de sang, les 7 tubes avaient été égarés
4eme jour : j’apprends que je suis en quarantaine alors que ma famille venait me voir tous les jours.
5eme jour, ponction du genou. 2 seringues pleines

Et puis je perds patience, je demande à rentrer chez moi. Quelle raison de rester ? Un examen par jour, le reste du temps je suis couchée à ne rien faire.

A noter qu’une seule infirmière ou aide-soignante m’a proposée de couper mon pain en deux lors du petit déjeuner et d’ouvrir les volets roulants… Et oui, ça parait con, mais se lever et marcher quand on a un genou qui a triplé de volume, c’est compliqué et couper un pain en deux quand les poignets sont hyper douloureux, c’est un exercice sportif .. J’en ai pleuré.

Une prise de sang supplémentaire pour m’apprendre que j’ai le gène HLA B27, qui entraine les maladies rhumatismales dont la spondylarthrite ankylosante, les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin.
Maintenant, j’ai mal aux articulations, mais c’est supportable.

Et depuis ?

Je suis restée en contact avec Mariame et sa famille.D’abord par des échanges de courriers, et maintenant par whatsapp.
Je règle parfois les inscriptions et les frais scolaires des enfants, je me tiens au courant de leur travail scolaire.

Cheick a 20 ans, il fait sa première année d’étudiant en biologie à Bobo. Son reve : venir en France, l'eldorado.
Djeneba a 17 ans, Niratte 10-11 ans, elles continuent l’école

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Voila.

Ce blog est enfin bouclé.

Chacun en fera ce qu’il voudra et retiendra ce qui l’intéresse.
Il reste intime, vous n’êtes pas beaucoup à en avoir l’accès qui reste privé.

Pour les plus curieux, les plus proches, toi peut-être …. Prochaine aventure en mars : la Finlande…

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18 septembre 2013

On n'est pas là pour rigoler

 

Séjour estival certes, mais dans le cadre de nos deux associations. Alors visites des alentours et farniente, mais également réunions, thé-débats, visites officielles, etc.

biblioOutre les 45 enfants soutenus, l'aide alimentaire, les AGR (micros-crédits aux femmes), il y a aussi et surtout la bibliothèque. Créée en 2008, elle fait 50 m2, est composée de 2 pièces et d'un petit bureau. La seconde pièce sert de salle de réunion et de salle de formation (informatique). Elle est également le siège de l'association.

En 2011, construction des lattrines et adduction d'eau,
En 2012, la clôture des lieux, puis la construction d'un kiosque (vente de boissons fraiches pour s'auto-financer), et enfin, c'est 2 emplois créés.

De 54 visites à l'ouverture, puis 867 six mobiblio 1is après, la fréquentation n'a fait qu'augmenter ! Les chiffres communiqués fin 2012 nous confortent dans la nécessité et l'utilité de l'investissement : entre 2010 et 2012, augmentation de 40% des abonnements enfants et de 59% des abonnements adultes, avec une très forte augmentation des abonnements des femmes.
8533 visites ont été enregistrées au cours de l'année scolaire 2011-2012.

Les enfants soutenus bénéficient de la gratuité de l'abonnement.

Aujourd'hui, la salle de formation doit être aggrandie (grâce à l'aide de la ligue de l'enseignement des Alpes de Hautes Provence) ; l'argent des formations étant une source de revenus supplémentaires. En effet, nous visons l'autonomie la plus complète pour l'association du Burkina. Les fonds sont difficiles à trouver, il ne faut pas se leurrer, et malgré toutes les manifestations que nous organisons en France, il manque toujours de l'argent.

Les enfants soutenus doivent l'être le plus longtemps possible et on n'a pas le droit salle cyber 3de laisser tomber en cours.

page bib travaux 3 paragraphe 1page bib travaux 4 paragraphe 1salle cyber 2

 

 

 

 

Bien évidemment, si vous voulez rejoindre l'association, vous pouvez le faire à tout moment. 25€ l'adhésion annuelle pour accompagner un enfant sur son année scolaire... Pensez-y.

 

17 septembre 2013

Dimanche 4 Août

J'ai envie d'aller revoir la ville et les environs de Koro, c'était tellement beau... Comme nous étions attendus, nous n'avions pas pu prendre notre temps et faire des photos.

Maintenant qu'on sait conduire une moto, on est indépendant, profitons-en ! Un seul accompagnateur, et nous voilà partis. Il fait beau, les couleurs et les paysages sont tellement grandioses.

On commence par un étang, couvert de nénuphars, je n'en ai jamais vu autant dans toute ma vie.

Nénuphars Nénuphars (2) Nénuphars (3) Nénuphars (6)

DSC_1097DSC_1066

On évite le goudron (la route), on traverse la brousse avec grand bonheur, sans casque, sans hâte.
Le temps est suspendu, c'est un rêve qui se réalise.
Etre là, tout simplement. Apprécier.

 

DSC_1034 DSC_1036 DSC_1040 DSC_1042

DSC_1105DSC_1113L'Afrique, telle que je la voyais, telle que je l'imaginais.
L'Afrique, telle que je la voie. Je ne suis pas déçue, j'ai aimé.
Pauvre, mais tellement riche.
Tellement accueillante.

 

 

 

 

 

16 septembre 2013

Samedi 3 Août

Ce matin, c'est marché. j'achète encore 2-3 petites choses à ramener en souvenir. Du bissap en grande quantité, des piments pour mon fils qui adore ça...

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P1050671Au détour d'une étal, je tombe sur cette poupée, quels grands yeux confiants.

11 septembre 2013

Mon coup de coeur

Notre cuisinière, Mariam, nous a préparé de bons petits repas tout au long de cette semaine. Elle a été sensibilisée au fait que nos organismes ne sont pas les mêmes que les leurs et elle sait plus ou moins cuisiner français, grâce à Catherine, la parisienne qui a accepté de nous préter son logement du Burkina.

DSC_0913J'ai découvert Mariam petit à petit et je suis tombée sous son charme.
Elle est jolie, douce, discrète, efficace, honnête, bosseuse et souriante. Que des qualités.
J'ai définitivement succombé à la façon dont elle parlait de ses enfants et en particulier de la petite dernière, Miratte.

Mariam vit avec son mari et 3 de ses enfants

Cheil reduiteCheik, 11 ans, entre en cm2. Premier de sa classe sur ... 120 élèves ! Il veut devenir médecin. Il est très responsable, très "adulte". C'est lui qui gère ses petites soeurs pendant que Mariam travaille auprès de nous. J'allais dire "le repas de midi, mais mangent-ils à midi ?" ... Cheik à l'age de Mathis, aussi ai-je proposé aux deux enfants d'entamer une correspondance. Ils ont accepté tous les deux et les échanges épistolaires ont déjà commencé. Que de différences dans leurs modes de vie réciproques...

Djeneba reduite 1Djeneba a 9-10 ans.
Elle s'occupe de sa petite soeur, elle est elle aussi déjà très sérieuse.
Attachante, discrète et réservée je la connais beaucoup moins.
Elle a la chance d'aller à l'école et ainsi de ne pas faire "petite bonne".

 

 

 

Quant à la petite dernière... La petite Miratte.. C'est un vrai bonbon ! Espiègle, rusée, charmeuse, attentive à la voix de sa mère, elle nous a littéralement envoutée, cette enfant ! Je vous montre des photos, vous allez vite comprendre !

Miratte 1 Miratte 2

Miratte 3Celle-là, je l'adore !!

Miratte 4Elle est à croquer, cette minuscule boule pétillante de vie.

 

 

 

 

Je suis super contente parce que j'ai pu joindre aux bagages du Prési qui rentrait au Burkina, plein de petites choses à leur donner. Deux trousses pour Cheik et Djeneba, cousues moi-même (alors que j'avais déjà la polyarthrite qui me coinçait pieds et main droite), remplies de stylos, crayons, gommes, règles, bonbons ! Des cahiers, des feuilles, des vétements pour les grands qui en manquaient, crayons de couleurs et carnet de dessin pour la ptite Miratte. Mathis a joint photos et courrier relatan son quotidien à Cheik.
Enfin et surtout, grâce à Christophe, nous avons pu faire aggrandir en 3 exemplaires un grand nombre de photos. C'est très rare pour eux d'avoir des photos imprimées. On les a fait faire en grands et moyens exemplaires, sur du papier épais. Je suis sure que ce cadeau les a touchés et j'en suis bien contente.

Famille 1 Famille 2 La famille presque au complet.

A l'heure d'aujourd'hui, Mathis a reçu une réponse de Cheik ; j'ai pu échanger 3-4 fois par sms avec Mariam et commence à lui préparer des choses : 3 membres de l'association française iront au Burkina en décembre, et j'espère qu'ils accepteront d'ajouter tout ça à leurs bagages.

(Si vous avez des vétements en très bon état à me faire passer, n'hésitez pas. T42 ou 10 ans fille ou 11 ans garçon ou pour la ptite Miratte qui doit avoir 3-4 ans).

Mariam 1 Mariam 2 Mariam 3 Mariam 4

 

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9 septembre 2013

Vendredi 2 août

Ce soir, c'est grande fête en notre honneur. Nous sommes invités au Maquis, avec les membres de l'associations ET leurs conjoints. On décide d'y aller à pieds. Je vous rappelle qu'il n'y a pas de route goudronnées et pas de lampadaires pour éclairer les rues. C'est donc avec nos lampes frontales qu'on se suit dans le noir, ça fait marrer tout le monde, on dirait un ver luisant..

La musique est au maximum, les bafles grésillent à mort, le DJ crachote dans son micro, c'est terrible !

Nous sommes une bonne trentaine mais au bout d'un moment, ce sont les 5 blancs ont les doigts dans les oreilles ! C'est insupportable, ce n'est plus de la musique, c'est du bruit !

9846784-image-de-la-femme-avec-les-doigts-dans-les-oreilles

Au moins, nous avons la chance de faire la connaissance des conjoints, majoritairement les femmes de nos amis de l'association. 

On voit bien qu'on nous espère sur la piste de danse, on fini par y aller. Ca n'est pas la musique que j'aime, ça ressemble plutot à du zouk, on se dandine comme on peut, ça mange pas de pain.

Sur la piste, ils ne dansent pas face à face ou seul, ils se mettent en rond et le rond tourne, chacun danse comme il veut. De temps en temps, il y en a un, ou deux, qui se met au centre et le cercle l'applaudit à danser.
C'est pas mal comme concept, là encore il y a l'esprit de groupe.

Encore un bon moment passé avec nos amis, qui ont tout fait pour qu'on soit bien...

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L'après-midi, on était invités à disputer un match avec l'équipe (de pros) de volley-ball. On s'est bien marré, même s'ils n'ont pas vraiment joué le jeu en évitant de nous passer le ballon dans la mesure du possible, les bougres ...

Chouette moment convivial, qui s'est terminé par un pot offert (encore une fois !).

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DSC_1033Et pour les copines de la Planète, voici le couturier auquel j'ai passé commande après avoir acheté mes tissus.

Il travaille sans patron, juste avec mesures, règle et perroquet. Si les hauts et les jupes sont nickels, il a qq soucis avec la fourche des pantalons ...

Gageons qu'il est mons équipé que nous ?

2 septembre 2013

Il est l'or, Monseignor...

Visite d'un site d'orpaillage. C'est la seule et unique fois où j'ai ressenti un soupçon de peur. On arrive à moto, on s'arrête à l'entrée du camp : tous nous regardent arriver avec un oeil peu amène. Qu'est-ce qu'ils veulent ces blancs ? Nous expatrier ? Nous voler ?

Or (4)Or (6)Or (5)

On s'enfonce plus loin, on commence à les cotoyer, certains parlent français, notre accompagnant fait un peu de traduction. Les orpailleurs comprennent que nous sommes là en tant que curieux, ça détend singulièrement l'atmosphère. Et on visite, mine de rien, l'air tranquille, l'appareil photo en bandoulière.

C'est sordide (j'ai mis du temps à trouver le mot qui me parlait le plus). L'appat de l'or amène des gens de toute sorte à abandonner travail, famille, école, pour creuser la terre, ici et là, sans relache. A dormir à même le sol ou dans des huttes primaires. A manger dieu sait quoi. A boire, à voler, à se battre, peut-etre. Je vous laisse regarder de plus près.

Or (19) Or (20) Or (21) Or (22) Or (23) Or (26) Or (29) Or (30) Or

 

Quelques extraits trouvés sur le net, pour info :

L’or est devenu, en l’espace des cinq dernières années au Burkina, la première source de revenu national avant l’or blanc, le coton.

c'est au prix de mille et un périls que des hommes creusent sans relâche, une multitude de trous qui peuvent atteindre 70 mètres de profondeur.
Simplement creusés dans le sol sans consolidation autre que des sacs posés autour de l'ouverture. Une corde permet de descendre et de remonter. Des galeries partent du fond du puits pour se rejoindre. Ces puits sont extrêmement dangereux : ils s’effondrent régulièrement en ensevelissant des mineurs

Les jeunes garçons et les hommes qui y travaillent sont simplement équipés d’une lampe frontale. Les outils restent très rudimentaires. Tout le travail se fait  manuellement, sans le secours d’aucune machine. Les mineurs utilisent en particulier la daba, une sorte de hachette à tranchant perpendiculaire au manche. Aucune ventilation n’est prévue, ce qui rend le travail épuisant.

Il n'y a aucune règle de sécurité.

Au départ des mineurs, les sites restent dans un total délabrement.  Ces zones deviennent dangereuses à cause des entrées de puits laissées à ciel ouvert et des tas de gravats

Tout ça pour ne retirer que de petites quantités d’or

Malgré la présence de l’or, le pays et les régions aurifères demeurent très pauvres : les bénéfices de l'exploitation vont essentiellement aux sociétés étrangères qui exploitent les gisements, sans que le gouvernement s'y oppose réellement. Quant aux petites quantités fournies par l'extraction artisanale, elles servent à la fabrication locale de bijoux... et les clients ne sont pas riches.

 

31 août 2013

Jeudi 1er aout

1er aout 2Aujourd'hui, nous allons visiter le village de Boni, situé à 15 km de la ville où nous résidons. Boni fait office du plus petit et du plus pauvre village de la province.

1er aout 31er aout 4On commence par l'église, avec son clochet en forme de masque.

Sa conception a été réalisée par un père blanc d’Afrique, architecte, qui a consulté les anciens du village sur les symboles pouvant être utilisés dans l’aménagement de leur église.

Les anciens du village ont proposé un modèle de masque qui n’évoque pas une divinité, mais plutôt des valeurs importantes de leur ethnie.

Le clocher et la porte d’entrée ont donc la forme d’un masque qui représente le calao : oiseau coloré à gros bec, très sociable, très fidèle et qui s'apprivoise facilement. Une vraie capacité de tolérance à mixer animisme et religion chrétienne.
A l'intérieur., on peut voir un christ en mosaique de terre cuite et des bancs de béton.  Je me plais à imaginer une messe musicale et enjouée !

1er aout 51er aout 6

 

  

 

 

   

Au sein du village, il y a un atelier de sculpteur.  J'adore son travail. Les masques ont une part très importante dans ce village. Les habitants sont des agriculteurs qui travaillent pendant la saison pluvieuse (de juin à novembre). Ils produisent maïs, mil, haricots, arachides, sésame et coton.

A la saison sèche (de décembre à mai), c'est le temps des danses. Fêtes, initiations, purifications, mariages ou funérailles, les masques ont un part très importante.

1er aout 9 1er aout 10 1er aout 25 1er aout 26

1er aout 24

Le voici en plein travail !

 

 

 

Pendant qu'il enveloppe les objets qu'on lui achète ,  on va faire un tour dans le village. Les enfants sont toujours derrière nous, riants et curieux.

1er aout 7 1er aout 8 1er aout 22 1er aout 23 1er aout 27

1er aout 13 1er aout 14 1er aout 15 1er aout 16 1er aout 20 

 

1er aout 181er aout 17

Ici, une femme cuit le tô, alimentation de la famille pour la journée.

 

 

 

    

1er aout 121er aout 11Avant de rejoindre le sculpteur, je m'assieds à coté des enfants. La plus grande est en train de tresser les cheveux d'une plus petite, avec beaucoup d'habileté. Je lui demande de me faire une petite tresse ; bien qu'elle ne parle pas le français, elle comprend et accepte. Elle me fait une tresse (plus ou moins réussie) et je récompense sa gentillesse par une pièce.
Elle rit et n'en revient pas.
'Toute peine mérite salaire", pas vrai ?

 

 

 

30 août 2013

le chitoumou (chenille)

Chenilles 1Chenilles 2Chenille de l'arbre à karité. On en trouve à tous les coins de rue : des fraiches, des séchées, des grillées, des sandwichs, à la mayo, en salade, en soupe.
Faut oser. On n'a pas osé.

"Il parait" que c'est comme la cigarette : la première fois, c'est pas génial, mais tu ne peux plus t'en passer une fois que tu as goûté.

Christophe aurait bien tenté, c'est l'huile qui la stoppé.

Pour en savoir plus, je vous conseille l'excellent article du Faso sur le sujet.

Et ne dites pas BERK ! : Compte-tenu de l'effet de serre, de la croissance alimentaire et du manque de cultures à venir, on va certainement introduire ce changement dans nos habitudes !

CF le Nouvel Observateur ou RTBF Info.

 

 

29 août 2013

Mercredi 31 juillet

Aujourd'hui, nous allons à Khoro. D. s'est vu offrir un champs pour son implication dans le village (correspondance avec l'école). Il doit payer son écot annuel (30€) car il a choisi d'accepter cette terre, mais a demandé qu'elle soit cultivée et que les bénéfices servent à nourrir les écoliers.

P1050358C'est donc tranquillement qu'on part, à moto. On s'arrête ici et là pour quelques photos : il y a un étang rempli de nénuphars, je n'en ai jamais vu autant à la fois. C'est fabuleux.

En fait, nous étions attendus depuis le matin 8h, par toute une foule. Elèves, parents d'élèves, membres des assocations de parents d'élèves, directeurs, instituteurs, etc. et des musiciens.

ça fait un drôle d'effet quand on comprend que tout ce beau monde est là pour toi. Etre reçu en musique et en applaudissements procure une étrange sensation ... Pour moi, c'était surtout l'incompréhension, je ne m'attendais pas du tout à ça.

 

Koro (8) Koro (9) Koro (10)

On nous invite à prendre place dans une classe, en compagnie des adultes, et le cérémonial commence. Les enfants sont collés à la fenêtre et à la porte, curieux et souriants. Présentation de tous, un par un. Discours. Traduction.
On nous sert de l'eau en sachets.
Le dialogue s'installe, échange épistolaire à reprendre ? Résultat de la culture du champ. Evolution et modification du personnel scolaire. etc.

Nous sommes invités à nous rendre au champ en question, voir la culture actuelle, des haricots. Toute la délégation se met en route. Les enfants nous suivent comme une volée de moineaux, avec des pneus en guise de jeu.

Koro (12) Koro (13)Koro (15) 
Koro (14)Koro (16)

Je reste en dehors de la discussion, je marche et m'imprègne du paysage.

On retourne palabrer dans la classe. On nous sert cérémonialement du dolo. Je prends le bol mais n'en bois pas. Toujours une turista aiguïe, je me méfie maintenant de ce que j'avale.

On s'engage ici, on s'engage là, et quand tout est conclu, l'argent annuel est (cérémonialement) versé. On se serre les mains. Et là ... Cadeaux pour nous. Je suis tellement surprise, tellement désarçonnée, tellement touchée... que j'en pleure. Une vraie fontaine. Ces gens n'ont rien et ils trouvent moyen de te remercier encore et encore. ça me bouleverse vraiment. D et S. ont chacun un masque traditionnel, un chapeau peul et un batik. Ce magnigique batik a encore la trace de clous : il a du être décroché d'un mur pour nous etre offert...

Koro (18)Quand nous sortons, nous rejoignons le groupe de musiciens. Ils nous jouent de la musique traditionnelle, un vrai plaisir pour moi. Une surprise nous attend encore :  des danseurs ont été appelés pour nous et la danse s'installe, tribale, masculine (mais sans djembé :(
Aux chevilles, en guise de grelots, ils ont des boites de conserves applaties, attachées en elles. La jambe est protégée par un tissu.

KoroKoro (19)Je ne résiste pas longtemps, je rejoins le groupe !  Je ne sais pas si ça se fait, c'est un groupe d'hommes, il n'y a pas de femmes, mais tant pis. Je suis comme ça, naturelle et pas begueule.


Je ne fais pas une longue prestation mais j'en sors lessivée. Manque d'entrainement et turista.

 

Koro masquesVoici nos deux présents.

Quelle leçon de vie, à chaque fois...

 

 

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