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J'ai marché en terre africaine
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2 septembre 2013

Il est l'or, Monseignor...

Visite d'un site d'orpaillage. C'est la seule et unique fois où j'ai ressenti un soupçon de peur. On arrive à moto, on s'arrête à l'entrée du camp : tous nous regardent arriver avec un oeil peu amène. Qu'est-ce qu'ils veulent ces blancs ? Nous expatrier ? Nous voler ?

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On s'enfonce plus loin, on commence à les cotoyer, certains parlent français, notre accompagnant fait un peu de traduction. Les orpailleurs comprennent que nous sommes là en tant que curieux, ça détend singulièrement l'atmosphère. Et on visite, mine de rien, l'air tranquille, l'appareil photo en bandoulière.

C'est sordide (j'ai mis du temps à trouver le mot qui me parlait le plus). L'appat de l'or amène des gens de toute sorte à abandonner travail, famille, école, pour creuser la terre, ici et là, sans relache. A dormir à même le sol ou dans des huttes primaires. A manger dieu sait quoi. A boire, à voler, à se battre, peut-etre. Je vous laisse regarder de plus près.

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Quelques extraits trouvés sur le net, pour info :

L’or est devenu, en l’espace des cinq dernières années au Burkina, la première source de revenu national avant l’or blanc, le coton.

c'est au prix de mille et un périls que des hommes creusent sans relâche, une multitude de trous qui peuvent atteindre 70 mètres de profondeur.
Simplement creusés dans le sol sans consolidation autre que des sacs posés autour de l'ouverture. Une corde permet de descendre et de remonter. Des galeries partent du fond du puits pour se rejoindre. Ces puits sont extrêmement dangereux : ils s’effondrent régulièrement en ensevelissant des mineurs

Les jeunes garçons et les hommes qui y travaillent sont simplement équipés d’une lampe frontale. Les outils restent très rudimentaires. Tout le travail se fait  manuellement, sans le secours d’aucune machine. Les mineurs utilisent en particulier la daba, une sorte de hachette à tranchant perpendiculaire au manche. Aucune ventilation n’est prévue, ce qui rend le travail épuisant.

Il n'y a aucune règle de sécurité.

Au départ des mineurs, les sites restent dans un total délabrement.  Ces zones deviennent dangereuses à cause des entrées de puits laissées à ciel ouvert et des tas de gravats

Tout ça pour ne retirer que de petites quantités d’or

Malgré la présence de l’or, le pays et les régions aurifères demeurent très pauvres : les bénéfices de l'exploitation vont essentiellement aux sociétés étrangères qui exploitent les gisements, sans que le gouvernement s'y oppose réellement. Quant aux petites quantités fournies par l'extraction artisanale, elles servent à la fabrication locale de bijoux... et les clients ne sont pas riches.

 

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Commentaires
M
Ahurissant ce que tu nous contes là!C'est vraiment la misère pour risquer sa vie dans de telles conditions et pour récupérer si peu d'or.La photo où l'on voit cet homme endormi sur ces morceaux de bois m'a stupéfaite et laissée sans voix,quelle fatigue devait il ressentir pour dormir dans ces conditions.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci de nous faire découvrir ce pays dans sa véritable réalité.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous,Annie Mamie86
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